Il va dans le même sens que celui de mon collègue Lucas et peut être considéré comme un amendement de repli de celui de mon collègue Potier. Nous proposons d'inciter les entreprises à pratiquer des écarts de salaires raisonnables en rendant non déductibles du bénéfice net les rémunérations supérieures à vingt fois la moyenne des salaires des 10 % des salariés les moins payés de l'entreprise. Pourquoi ? Parce que l'on assiste à une dérive indécente des rémunérations des cadres dirigeants : +37 % pour les grands patrons du CAC40 entre 2019 et 2021. Pour la moyenne des salariés, ce n'est pas la même histoire : +3,1 % en 2022, alors que l'inflation est à 5,6 %.
Aujourd'hui, les salariés sont dans la rue parce que les entreprises leur refusent des augmentations de salaire à la hauteur de l'inflation et proportionnelles à la valeur créée par les entreprises. Nous sommes à leurs côtés ; nous pensons qu'il faudrait augmenter un peu moins les grands patrons et un peu plus l'ensemble des salariés. Tel est l'objectif de l'incitation fiscale défendue dans cet amendement.