Intervention de Michel Chamorin

Réunion du mardi 21 mai 2024 à 18h00
Commission d'enquête relative à la politique française d'expérimentation nucléaire, à l'ensemble des conséquences de l'installation et des opérations du centre d'expérimentation du pacifique en polynésie française, à la reconnaissance, à la prise en charge et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ainsi qu'à la reconnaissance des dommages environnementaux et à leur réparation

Michel Chamorin, vice-président de l'association Tamarii Moruroa :

Tout à fait ! En tant que militaires, nous étions affectés à Moruroa ou sur les bateaux du CEP. J'ai suivi un stage dispensé par le service mixte de sécurité radiologique (SMSR) où l'on m'a enseigné les dangers de l'atome et l'utilisation d'un radiamètre DOM 410 pour détecter les zones chaudes, tièdes ou froides. Cependant, nous n'avons jamais bénéficié d'un suivi médical, qu'il s'agisse d'analyses d'urine ou de prélèvements nasaux. Nous estimions ne pas être concernés. Nous étions par ailleurs sur des bateaux vétustes – à l'instar du BDC Trieux – équipés d'un système d'arrosage en pluie qui ne fonctionnait pas. Malgré cela, ces moments restent de bons souvenirs.

En revanche, je voudrais apporter une précision sur ce qu'il s'est passé à Hao. J'étais présent quand l'Etat a demandé aux propriétaires des terrains sur lesquels étaient installée la base vie ce qu'ils souhaitaient pour la suite. Certains ont demandé à conserver les bungalows qui avaient été construits, d'autres à ce que les terrains soient remis en l'état initial. Pour ces derniers, tous les samedis, nous devions donc creuser ou planter des cocotiers pour remettre les terrains en l'état. Comme l'a dit M. Lowgreen, il avait effectivement été demandé de laisser les hangars en place, notamment pour y installer des salles de sport.

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