Nous mettons un accent nécessaire sur l'ensemble des sujets de l'économie maritime, qu'il s'agisse de l'exploration marine, de la pêche ou de la souveraineté énergétique. À titre d'exemple, un pays de tradition maritime comme le Portugal ambitionne de disposer de 15 gigawatts (GW) de puissance éolienne en mer, quand l'objectif français consiste à avoir 50 GW en 2050. Dans le cadre du travail de planification maritime en cours, nous voulons connecter, territoire par territoire, le déploiement de l'éolien en mer avec celui de zones d'activités de pêche, de cultures marines, de tourisme et l'offre de formations, notamment avec les régions ou des formations ad hoc déployées avec les entreprises. Je pense notamment aux régions Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La création d'un lycée maritime par département peut s'étudier, mais sachez que nous n'avons pas chômé depuis un an et demi, en compagnie des collectivités, pour créer de nouvelles formations maritimes, et notamment de nouveaux lycées. À titre d'exemple, nous avons financé à hauteur de 60 millions d'euros un lycée maritime à La Réunion. De même, nous avons créé en Guyane un premier CAP maritime, qui verra le jour en septembre 2024. Enfin, en Polynésie française, il n'existait pas de formations à la hauteur sur la pêche, la construction navale et la maintenance des navires, alors que ce territoire représente 50 % de notre zone économique exclusive. Nous allons donc lancer avec Moetai Brotherson un centre de formation des métiers de la mer.
S'agissant des plafonds, nous avons pour objectif de tenir la trajectoire en matière d'emplois et de moyens budgétaires. Nous serons au rendez-vous, comme nous l'avons été depuis trois ans, en matière d'autorisations d'engagement (AE) et de crédits de paiement (CP), jusqu'en 2027.