Permettez-moi pour vous répondre, Mme Arrighi, de reprendre le champ lexical de la « dissonance cognitive » en soulignant le fait que vous tenez peut-être des propos contraires à ceux du rapporteur en raison des responsabilités que vous assumez par ailleurs. Après avoir critiqué le maintien d'un dispositif de soutien à l'éclairage public, alors que le rapporteur a proposé de maintenir les effets d'aubaine sur ces réseaux, vous venez de lui adresser une forme de tacle, démontrant le besoin évident de dialogue entre vous. Voilà qui témoigne de possibles « dissonances cognitives » au sein de la NUPES et dont la presse, y compris la Gazette des communes, s'est fait l'écho.
Vous défendez le soutien aux collectivités territoriales alors que votre parti, en 2012, en soutenant François Hollande, avait décidé de réduire de 10 milliards d'euros la dotation globale de fonctionnement. Pour les 36 000 maires de ce pays et les centaines de milliers d'élus locaux, votre rire est un manque de respect qui s'ajoute à l'ironie de vous voir défendre les moyens des collectivités territoriales après les avoir réduits comme jamais.
En relayant un discours ne correspondant pas à la réalité de terrain et encore moins aux subtilités locales, vous insinuez une certaine mauvaise gestion des collectivités locales. Vous vous basez sur une baisse de seulement 30 % pour affirmer que nous n'aurions pas été capables d'accompagner les uns et les autres et sous-entendez au passage que les élus locaux auraient mal travaillé, ce qui est doublement insultant, Mme Arrighi.
Vous laissez croire que la gestion au niveau local sera mauvaise, sans vous rendre compte que la situation est plus complexe. Vous manquez doublement la cible en visant votre collègue rapporteur et en soulignant les incohérences au sein de votre propre groupe. Vous prétendez certaines choses et refusez ensuite de mettre en œuvre les solutions proposées. Mais après tout, c'est votre marque de fabrique.