Je vous répondrais qu'à certains égards, c'est une fausse bonne idée.
À court terme, nous ne disposons pas de solutions pour les secteurs maritimes et aériens. Le biocarburant représente le meilleur moyen de réduire et d'atténuer une partie des émissions de ces deux secteurs.
Il est dans notre intérêt de réserver le biocarburant pour les secteurs difficiles à décarboner, notamment le SAF ( Sustainable Aviation Fuel ) pour l'aérien. Nous enverrions des signaux contradictoires en investissant dans une filière de biocarburant pour les véhicules individuels tout en encourageant les constructeurs à se tourner vers l'électrique pour résister à aux concurrences chinoises et émergentes. Nous risquerions de nous priver d'une partie du gisement de biocarburant nécessaire pour les secteurs où l'électrification n'est techniquement pas envisageable. C'est ma réponse, mais d'autres peuvent assurément avoir des avis différents. J'essaie de faire preuve de prudence en mesurant toutes les implications.
La biomasse est particulièrement complexe lorsque l'on considère les ressources nécessaires pour progresser. Actuellement, la biomasse ne suffit pas à couvrir tous les usages potentiels dont nous avons besoin. Il est donc essentiel d'éviter de multiplier les signaux contradictoires là où des solutions technologiques existent.