Je rappellerai tout d'abord que le FACÉ ne relève pas de mon autorité ministérielle mais de Bercy.
Comme vous l'avez justement souligné, une partie des actions prioritaires est liée aux intempéries et entraîne des réaffectations de crédits. Nous y travaillons avec la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). Je peux d'ores et déjà vous confirmer que 30 millions d'euros ont été réaffectés en raison des intempéries, compte tenu de la situation que nous vivons. Cet enjeu est évidemment très important dans le cadre du plan d'adaptation.
Concernant MaPrimeRénov', vous avez indiqué avoir globalement obtenu les réponses à vos questions. Pour ma part, je suis obsédé par l'idée d'obtenir des résultats concrets, notamment en matière de réduction des émissions. Aujourd'hui, cette réduction se constate non seulement dans le nombre de rénovations effectuées, mais également dans les travaux et les emplois non délocalisables ainsi générés.
La baisse des émissions est pour partie due à la diminution de la consommation, à la sobriété et aux mesures d'isolation et de moindre dépense. Les chiffres du CITEPA, attendus pour le début du mois de juin, permettront de zoomer précisément sur les baisses par secteur.
Je puis déjà vous affirmer que la diminution est globale, y compris dans le secteur des transports, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années.
Concernant la quantification des résultats, il est important qu'une bonification soit octroyée pour tout changement de classe d'un ou deux sauts. Je reste attaché à ce principe de prime à la qualité des résultats, mais il me semble qu'affecter une valeur trop précise à chaque baisse d'émission risquerait de transformer le système en véritable usine à gaz. Cela ne me paraît pas souhaitable, au moment où il nous faut plutôt nous orienter vers les pompes à chaleur.