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Intervention de Christophe Béchu

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 18h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Christophe Béchu, ministre :

Monsieur Amard, vous avez manifestement un problème avec les chiffres et la vérité sur ce sujet.

Aujourd'hui, 92 % du fret se fait par camion et le tunnel utilisé date du XIXe siècle. Il est évident que le passage de 300 trains par jour, dont plus de 200 trains de fret, implique des travaux d'une certaine ampleur.

L'écologie, ce n'est pas seulement en parler, c'est surtout agir. Comme sur le nucléaire, vos postures finissent par desservir votre cause et par remettre en question votre propre crédibilité.

L'augmentation des dépenses brunes pour l'année 2023 s'explique par le fait que l'Assemblée nationale, parfois contre l'avis du Gouvernement, a considéré qu'il fallait soutenir le remplissage des cuves de fioul et maintenir les chèques carburants, lesquelles sont classées comme des dépenses favorables aux énergies fossiles. Vous ne pouvez pas, au nom du social, soutenir l'achat de carburants et ensuite dénoncer des mesures qui seraient prises « contre l'écologie ». Faites votre choix. Vous poussez dans un sens et dénoncez ensuite le fait que nous l'ayons suivi.

En ce qui concerne le plan eau, 475 millions d'euros par an sont alloués pour une raison simple qui renvoie à un rapport précédent de la Cour des comptes. Lorsque nous investissons sur les agences de l'eau, l'effet de levier est de 1 à 10.

Certes, l'annulation en fin d'année de l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse a constitué un accroc dans la réalisation du plan. Cela s'est traduit par la suppression du fonds d'investissement en hydraulique agricole dans les dépenses des agences. J'ai personnellement informé les agences que, puisque nous n'avions plus de recettes en provenance de l'agriculture, nous supprimerions la dépense correspondante.

Comment procédons-nous ? Dans le processus de dénouement de la crise agricole, nous réunissons toutes les parties prenantes, les agences de l'eau et les organisations agricoles, pour discuter des besoins de financement en hydraulique agricole et déterminer la trajectoire de recettes correspondante.

La question de l'eau s'appréhende sous le double-aspect de la quantité et de la qualité. Dans un pays où seulement 44 % des masses d'eau sont en bon état écologique, une attention particulière est à porter aux points de captage.

Enfin, 62 % des 170 points noirs ont été effectivement résorbés. Ce chiffre date déjà de quelques semaines.

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