C'est le travail des ministères et des commissions techniques qui ont passé le dossier au peigne fin. Si la concession avait été attribuée à un nouvel acteur, cela aurait pu attirer mon attention mais, en l'occurrence, il s'agissait d'un groupe connu dans le monde des concessions autoroutières. J'ai confiance en l'administration. Si, à chaque décision, le Premier ministre devait revoir l'ensemble de l'instruction effectuée par les services, on n'en sortirait plus ! Il m'appartenait de m'assurer que les instances placées sous l'autorité de la direction générale compétente avaient respecté les étapes de la procédure avant de proposer une décision à l'autorité politique. Le conflit d'intérêts doit être démontré. Il s'agit, rappelons-le, d'une infraction pénale – vos propos ne sont donc pas neutres. On peut éventuellement nourrir un soupçon lorsque la décision qui est prise au terme du processus normal de sélection est modifiée. Dans le cas dont nous parlons, je n'ai jamais eu connaissance du moindre élément pouvant indiquer un possible conflit d'intérêts.