Selon moi, l'évaluation des politiques publiques ne concerne pas simplement des lignes de consommation d'exécution budgétaire. Vous évoquez une consommation quasi complète des fonds alloués budgétairement, mais ils ne représentent que trois milliards d'euros sur un budget total de 1 600 milliards d'euros, alors que la France est la deuxième puissance maritime mondiale grâce à ses outre-mer.
Les effets de ces fonds sont malheureusement aujourd'hui quasiment invisibles dans la mesure où les moyens sont très largement insuffisants, quand le mal-développement ne cesse de progresser. J'en veux pour preuve l'absence de continuité territoriale. À l'inverse de ce qui existe en Corse, il n'existe pas de service public de transport dans les outre-mer, ce qui n'est pas acceptable.
Nos territoires sont affectés par des multiples pollutions, des économies de rente, l'implosion du système de santé, la crise du logement, l'absence de rattrapage suffisant du sous-financement des collectivités territoriales. En résumé, le budget est certainement consommé, mais il est très largement suffisant et les effets, en termes d'évaluation de politiques publiques au service de l'intérêt général, ne sont pas au rendez-vous.