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Intervention de Antoine Pellion

Réunion du jeudi 30 mai 2024 à 11h00
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique :

Dans le domaine industriel, nous nous trouvons, dans la plupart des cas, dans une phase de réinvestissements, car les actifs ont souvent trente, quarante voire cinquante ans. Sur le site d'ArcelorMittal à Dunkerque, des dépenses de réinvestissement massives sont nécessaires pour assurer la production des trente prochaines années. Parmi les éléments qui influent sur la décision, les prix de l'énergie jouent un grand rôle, et c'est pourquoi nous travaillons au développement de tarifs de l'électricité compétitifs pour ce type de sites. Il existe, en outre, un enjeu de désensibilisation au prix des énergies fossiles qui fait que la pérennité du site passe par la décarbonation. Cette dernière représente la façon la plus simple de soutenir les programmes de réinvestissements indispensables pour assurer la pérennité de certains sites industriels à vingt ou trente ans et le maintien des emplois concernés. Cela ne signifie pas que seule la décarbonation nous préoccupe, mais celle-ci constitue un moyen de répondre aux préoccupations des industriels.

Un des éléments clés de l'avenir du pays est la disponibilité de nos ressources naturelles. Cette préoccupation recouvre un enjeu économique, écologique et de souveraineté. Le changement climatique affaiblira la ressource en eau et amoindrira la biomasse disponible, importante pour la production agricole et la bioénergie. Nous cherchons à donner de la visibilité aux pouvoirs publics et aux acteurs économiques en étudiant l'évolution de ces ressources et en réfléchissant à des politiques publiques capables de les préserver. L'objectif est de préparer la France de demain à ces chocs exogènes. Des études précises dessinent la trajectoire de la disponibilité de la biomasse qu'apportent les forêts et les terres agricoles : cette ressource ne sera pas infinie demain, si bien que nous devrons gérer précautionneusement son usage en définissant la part qui ira aux biocarburants et aux biogaz.

Nous sommes là au cœur de la planification écologique. Nous apportons aux acteurs des filières économiques une vision structurelle des orientations à prendre pour l'avenir et des moyens de les mettre en œuvre, ces éléments leur étant, d'après leurs retours, très précieux pour développer et pérenniser leur activité.

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