Je connais les actions que vous venez de présenter. Je ne sous-estime pas votre travail, ne sous-estimez pas le mien.
L'essentiel des investissements dans la filière sucrière ne vise pas à produire davantage mais à décarboner. Je ne suis pas opposé à la décarbonation mais elle ne peut pas représenter une part aussi considérable du soutien à l'investissement. Le taux de couverture dépasse peut-être 150 %, mais l'important est de savoir ce que nous faisons de notre production : si la France décidait de devenir la raffinerie d'éthanol de l'Europe, ce taux de couverture pourrait se révéler insuffisant.
Je me réjouis qu'un nouveau site de production d'engrais ouvre dans notre pays, mais un autre est en train de fermer en Loire-Atlantique – une source de production cesse et n'est pas encore remplacée, car la mise en fonctionnement d'un site prend du temps. Marine Le Pen défend l'hydrogène depuis plus de quinze ans. Nous nous réjouirions qu'il puisse constituer une alternative crédible, mais nous ne sommes pas certains de pouvoir en produire massivement.
La France pourrait devenir cheffe de file de la production de bioéthanol en Europe, mais les investissements dans les raffineries ne semblent pas pouvoir lui donner ce rôle. Je parle de chimie verte en Picardie depuis quinze ans : de petits projets existent, comme pour les pneus verts, mais ils ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Je peine à voir les perspectives, monsieur le secrétaire général.