Les 20 % d'exploitations ayant les meilleures pratiques incluent-elles des exploitations bio, ou uniquement conventionnelles ?
Par ailleurs, avez-vous envisagé un éventuel effet bouclier, c'est-à-dire la possibilité que les 80 % d'exploitations utilisant davantage de produits phytosanitaires protègent indirectement les 20 % qui en utilisent le moins ? Une parcelle non traitée peut être protégée par les parcelles traitées alentours – de la même façon que, comme les agriculteurs bio le disent eux-mêmes, des molécules peuvent être diffusées dans l'air ou dans l'eau et contaminer des terres voisines. Si l'ensemble des agriculteurs s'alignent sur les meilleures pratiques, cet effet bouclier risque de disparaître.
Vous considérez systématiquement le verre à moitié plein. C'est bien, d'être optimiste. Je souhaite, moi aussi, que l'on trouve des alternatives aux molécules, mais cela n'arrivera pas forcément : malheureusement, ce n'est pas parce que l'on consacre beaucoup d'argent à certaines recherches que l'on trouve des solutions ! Voyez le cas des recherches pharmaceutiques pour trouver des traitements contre certaines maladies. Il me semble que vous n'avez rien prévu au cas où les choses ne se passeraient pas comme attendu, alors que le risque, c'est l'effondrement de l'alimentation !