Je vous remercie de votre réponse ; dont acte.
Interrogé à plusieurs reprises sur l'étude d'impact du nouveau plan Écophyto, vous avez indiqué qu'il n'existait pas de telle étude mais qu'à défaut, vous aviez considéré que les 20 % de pratiques les plus vertueuses devaient, puisqu'elles étaient possibles, être généralisées. Mais un tel calcul n'est pas une étude d'impact ; il n'a aucun sens, ni sur le plan de la méthodologie scientifique ni sur celui du raisonnement. Ce n'est pas parce que 20 % des exploitants ont atteint un résultat que tous les autres peuvent y parvenir, car les conditions ne sont pas partout les mêmes.
J'ajoute que le chiffre de 50 %, retenu comme objectif dans un nombre considérable de politiques publiques, s'apparente à un nouveau nombre d'or, à un chiffre magique. C'est une construction humaine qui ne correspond à aucun phénomène naturel, à aucune réalité. On risque d'ailleurs de réaliser dans dix ans, comme ce fut le cas pour la réduction de la part d'énergie nucléaire, que cet objectif de 50 % est sorti de nulle part !
J'aimerais que vous nous expliquiez comment il est possible de généraliser 20 % de pratiques à toute l'économie agricole – cela ne s'est jamais vu dans aucun secteur – et d'où sort l'objectif de 50 %. Des études empiriques ne devraient pas aboutir à des nombres ronds. Ces méthodes sont celles de Merlin l'enchanteur plutôt que celles de Marie Curie !