Lorsque vous m'avez auditionné dans le cadre de la commission d'enquête sur la perte de souveraineté énergétique, monsieur le député, j'ai eu l'occasion de revenir sur mon parcours sans rien cacher. Je suis tout à fait disposé à répondre à vos questions plus précises sur ce sujet. Je tiens, à cet égard, à signaler que je travaille sur les sujets de politique agricole depuis 2019, date à laquelle j'ai rejoint le cabinet de Jean Castex et pris la responsabilité d'un pôle comprenant l'agriculture – sachant que Julien Turenne, Maud Faipoux et Mathias Ginet ont successivement occupé le poste de conseiller dédié à l'agriculture. Contrairement à ce que vous avez indiqué, je n'ai donc pas de responsabilités en matière de politique agricole depuis dix ans.
En matière d'écologie, les politiques mises en œuvre ont permis une accélération croissante de la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre, laquelle est passée de 1 % par an entre 2012 et 2016 à près de 3 % entre 2017 et 2022 et quasiment à 6 % en 2023. Les chiffres montrent l'efficacité de nos politiques. Dans le même temps, nous avons eu le souci d'assurer un accompagnement constant et de tenir compte des retours d'expérience sur certains sujets.
Vous avez mentionné les situations qui se sont envenimées en citant les Pays-Bas. Contrairement à ce pays, la France n'a pas imposé par voie réglementaire ou législative de baisse du cheptel : le SGPE prône sa stabilisation et incite à prendre des mesures d'accompagnement d'ici à 2030. Vous auriez pu évoquer aussi le cas de l'Allemagne, dont le Gouvernement a pris la décision unilatérale de taxer le GNR et de prélever ainsi près de 2 milliards d'euros sur l'ensemble des agriculteurs sans aucune compensation ni mesure d'accompagnement.