La France enregistre effectivement de très bons résultats et les chiffres publiés par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA) la semaine dernière montrent une baisse de 5,8 % des émissions en 2023 par rapport à 2022. C'est une amélioration très importante, six fois supérieure à celle qui avait été enregistrée durant le quinquennat de François Hollande.
Néanmoins, la marche à franchir reste haute – et il faut la franchir. C'est important pour le climat et je considère à cet égard, comme vous, que pour que nous bénéficiions du résultat de nos efforts, il faut que les autres pays en fassent aussi. Mais la baisse des émissions de gaz à effet de serre est aussi un enjeu de survie économique pour notre pays. Les chocs économiques qui nous ont le plus mis en difficulté ont été le choc pétrolier des années 1970 et l'explosion récente des prix du gaz liée à la guerre en Ukraine. Pour préserver le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité de nos entreprises, et indépendamment des questions climatiques, nous devons réduire drastiquement notre consommation d'énergies fossiles – lesquelles représentent encore aujourd'hui 60 % de notre consommation énergétique.