Un des objectifs principaux de votre secrétariat est l'élaboration de la trajectoire de la France en matière de réduction des gaz à effet de serre. On entend beaucoup parler de scénarios préconisant une nécessaire réduction du cheptel français. Comment peut-on imaginer une telle solution alors que des territoires comme le mien, la Bretagne, dépendent pour beaucoup de l'élevage et de l'industrie agroalimentaire qui l'accompagne ? Quelles autres solutions peuvent être mises en œuvre pour décarboner l'élevage tout en préservant et en valorisant les filières et les savoir-faire territoriaux indispensables à la pérennisation de l'agriculture ?
S'agissant de la planification écologique, la France est engagée depuis 2008 dans la stratégie Écophyto. L'une des conclusions de la commission d'enquête sur les produits phytosanitaires recommandait d'appliquer systématiquement des clauses miroirs aux produits importés, pour que les normes en matière de pesticides soient équivalentes. Cette mesure a trois vertus : réduire l'utilisation des pesticides dans l'agriculture française afin de protéger la santé humaine, lutter contre l'appauvrissement des sols et protéger notre environnement ; réduire la quantité de pesticides présents dans l'alimentation des Français – on sait que notre agriculture est plus qualitative que d'autres, y compris au sein de l'Union européenne – ; lutter contre la concurrence déloyale que vivent nos agriculteurs et défendre notre souveraineté alimentaire. En tant que secrétaire général à la planification écologique, comment pourriez-vous participer à l'instauration de ces clauses miroirs ? Avez-vous des projections ?
À l'article 1er de la loi d'orientation agricole, l'Assemblée nationale a consacré l'agriculture comme un intérêt général majeur de la nation, ce qui la met à la même hauteur que l'environnement. Comment concilier les politiques agricoles et environnementales ? Comment comptez-vous traduire dans l'application des politiques publiques cette consécration nouvelle ?