La ligne du Gouvernement, c'est qu'il n'y a pas d'opposition de principe à la chimie de synthèse. Nous regardons les effets sur la santé et sur l'environnement : ce sont eux que nous voulons réduire. S'il y a des solutions de chimie de synthèse permettant de réduire ces impacts, nous sommes les premiers à vouloir les déployer et les utiliser. Je vous rejoins sur le fait que certains produits, qui ne sont pas des phytosanitaires, sont épandus et peuvent avoir des conséquences. Nous essayons aussi d'agir pour les réduire.
La réglementation européenne est exclusivement centrée sur les impacts sur la santé humaine, ce qui peut nous interroger quant à ceux sur les écosystèmes. Quand on voit que la plus grande menace qui pèse sur l'agriculture de demain, c'est le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité, qui peut réduire très fortement les rendements, préserver nos écosystèmes représente un défi majeur. Un écosystème riche est plus résilient face au changement climatique. Il permet aussi une meilleure pollinisation, une meilleure fertilisation et est, par conséquent, plus productif.