Il ne faut pas réduire les difficultés des sucreries à l'interdiction des néonicotinoïdes. Quand on se penche sur l'équilibre économique des exploitations, il apparaît très clairement que la fermeture n'a rien à voir avec elle et que le problème est ailleurs. Cela fait plusieurs campagnes qu'il n'y a plus de néonicotinoïdes. Or on n'observe pas un effondrement de la production française de betterave sucrière.
Concernant le sucre en provenance d'Ukraine, des mesures de sauvegarde ont été décidées afin de protéger notre marché. Je partage avec vous le fait que tout n'est pas rose dans le commerce international. Grâce aux mesures miroirs, aux clauses de sauvegarde et à d'autres dispositions, nous allons continuer à lutter afin de maintenir des conditions de marché équitables.
Les néonicotinoïdes représentaient une solution simple pour éviter un risque. Le changement en cours est nécessaire. Il s'accompagne, il prend du temps. Il n'est pas impossible de redonner de l'assurance aux producteurs pour que les soles betteravières soient maintenues. Les agriculteurs qui ont décidé de planter autre chose, ce n'est pas parce que leur rendement s'effondrait, mais parce qu'ils trouvent d'autres productions moins risquées. Les solutions alternatives dont j'ai parlé sont encore récentes. C'est pourquoi il peut y avoir un doute au moment de choisir ce qu'ils plantent. Il faut suivre de près le déploiement des solutions alternatives et en tirer les conclusions, grâce aux retours d'expérience. Il faut un peu de temps pour que cela s'installe et produise ses effets.