L'alternative n'est pas nécessairement une autre substance chimique : ce peut être une pratique culturale ou une sélection variétale. Il y a eu, en matière de betterave, des travaux de sélection, qui ont permis de mettre au point des variétés plus résistantes aux pucerons. On a également remarqué que le fait de laisser les betteraves mal calibrées sur champ d'une saison à l'autre créait un réservoir à pucerons qui accélérait la contamination les années suivantes. Un nouveau plan national de recherche et d'innovation (PNRI) est à l'œuvre. Des moyens ont été mis. Un comité de pilotage a été créé, auquel plusieurs députés ont été associés, afin d'examiner toutes les solutions et leur déploiement dans le temps. Nous appliquons une démarche semblable à l'ensemble des substances.
Vous avez mentionné la décision de l'EFSA, qui est en cours d'instruction au ministère de l'agriculture. Nous n'en avons pas, pour l'instant, la même interprétation que vous. Elle fixe des limites très basses. Nous attendons les décisions de la Commission européenne pour savoir quelles conclusions en tirer.
La question de l'interdiction des néonicotinoïdes étant d'ordre législatif, elle est entre les mains du Parlement. Parce qu'il existe des pratiques alternatives, développées dans le cadre du PNRI et déployables sur le territoire, nous considérons qu'il n'y a pas d'impasse technique nécessitant de réautoriser l'acétamipride.