Le Président de la République s'était engagé à mettre en place une planification écologique. Il a confié cette mission à Élisabeth Borne en 2022 puis à Gabriel Attal.
Pourquoi au Premier ministre ? La transition écologique concerne les différentes politiques publiques, qu'il s'agisse de l'industrie, de l'agriculture, du logement ou des transports. Cela nécessite une mobilisation générale qui ne peut pas être organisée par l'action du seul ministère de la transition écologique. Toutes les administrations qui relèvent du ministère de l'économie et des finances doivent aussi être très impliquées. C'est la raison pour laquelle la petite équipe du SGPE – encore une fois, nous ne sommes que trente – a été placée auprès du Premier ministre, pour l'aider dans cette mission de coordination des politiques publiques sur la question écologique.
Très concrètement, la première année d'existence du secrétariat a été consacrée à un travail assez fin de remise en cohérence de nombre de nos objectifs écologiques, qui parfois pouvaient paraître un peu contradictoires, et surtout à définir quel était le chemin entre 2022 et 2030 pour pouvoir les atteindre en pratique. Le but est de coordonner l'action des ministères pour qu'il y ait moins d'approches en silo et beaucoup plus d'approches transversales et de cohérence entre les différentes politiques publiques. Cela a conduit, dans certains cas, à organiser des réunions entre la Première ministre et des ministres pour effectuer des arbitrages et aligner un certain nombre de politiques publiques pour atteindre les objectifs. Comme je l'ai indiqué dans mon propos introductif, nous avons intégré la dimension économique dès la conception des trajectoires de transformation.
Voilà pour la première année. Depuis lors, nous travaillons sur deux axes principaux.
Premièrement, nous menons une action de territorialisation aux côtés de Christophe Béchu. Il s'agit d'accompagner non seulement les régions mais aussi les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dans le travail qu'elles ont entamé bien avant que le SGPE n'existe. Les COP régionales ont été lancées et nous aurons des plans d'actions cet été.
Deuxièmement, nous assurons le pilotage et le suivi de la mise en œuvre du coût des différentes politiques publiques pour voir si le plan est respecté et, le cas échéant, proposer au Premier ministre et aux ministres un certain nombre d'évolutions et d'arbitrages nécessaires. Pour l'ensemble des sujets, nous publions très régulièrement un tableau de bord – le dernier l'a été au cours du premier semestre – et des analyses thématiques poussées pour dire où nous en sommes, ce qui marche et ce qui ne marche pas.
Ce travail de pilotage complète l'action des ministères et des administrations concernées, qui demeurent les acteurs de premier niveau en faisant les propositions et en mettant en œuvre les politiques publiques.