Vous avez dit vous-même, monsieur Benoît, qu'il s'agissait d'un amendement d'appel puisque vous souhaitiez attirer l'attention du Gouvernement sur la question, essentielle, du logement des jeunes, à laquelle force est de reconnaître que nous n'apportons pas les bonnes réponses.
Pour énormément de jeunes, trouver un logement est une vraie galère, et beaucoup d'étudiants renoncent à poursuivre leurs études dans certaines villes parce que s'y loger revient trop cher et qu'ils n'ont pas forcément accès à une résidence universitaire. Il faut impérativement que nous progressions dans ce domaine, d'autant qu'on dépense déjà beaucoup d'argent pour régler le problème.
La question que vous soulevez rejoint les discussions que nous avons eues, notamment lors des dialogues de Bercy, sur le fait que notre politique publique du logement est beaucoup plus dispendieuse que celle de nos voisins, sans que les résultats soient forcément au rendez-vous, loin de là. Dans le grand débat sur le financement du logement que nous aurons au cours de l'examen du prochain budget, l'année prochaine, il faudra vraiment s'attaquer au problème, notamment pour les jeunes.
J'en viens à ce que propose cet amendement. Cela changerait vraiment – le rapporteur général l'a noté – la logique du dispositif, puisqu'il s'agirait d'utiliser le PTZ pour le financement de logements loués par des promoteurs avec option d'achat à l'issue de la location. Dans ces conditions, le PTZ ne soutiendrait plus l'accession à la propriété – c'est pourtant sa raison d'être –, mais servirait à la location d'un logement sans nécessairement déboucher sur un achat, puisque celui-ci serait optionnel.
Bien entendu, votre appel sur le sujet du logement des jeunes est entendu, mais s'agissant de l'amendement lui-même, je vous propose de le retirer.