Nous déplorons bien évidemment ces différences de traitement. J'irai plus loin à ce sujet. Je combats les dark kitchens. L'état de la restauration française est dû à un ensemble dont fait partie l'ubérisation de la société. À l'heure actuelle, un chef d'entreprise comme moi embauche dix à douze personnes, quinze ou vingt l'été. À côté, il y a des gens que nous appelons dans la profession des « pédales à glacières ». Ils n'ont pas le droit de travailler, ils n'ont pas de permis sur le territoire. On parle de « Uber shit », bref, on voit où cela mène. Cet ensemble de difficultés qui s'ajoutent les unes aux autres dégrade les conditions de travail de la profession. Un certain ras-le-bol est donc exprimé.
Je me suis permis de dire à la filière du canard la semaine dernière qu'il fallait arrêter de favoriser l'ubérisation de la société. Nous ne pouvons agir les uns sans les autres. De même, la viticulture bordelaise doit aussi fréquenter nos restaurants afin d'initier un cercle vertueux.