Nous avons le même point de vue que les défenseurs du « non fait maison ». Nous préconisons tous une certaine transparence dans les assiettes. Nous avons uniquement expliqué au cabinet d'Olivia Grégoire et à vos collègues députés que nous souhaitions nous saisir des opportunités offertes par une telle transparence. Nous avons été une force de proposition. À l'UMIH, notre président confédéral, Thierry Marx, nous a toujours dit que nous devions apporter des solutions et ne pas nous limiter à émettre des critiques. Notre conseil d'administration a donc travaillé sur ces propositions.
Il y a six ans, j'ai pris rendez-vous avec M. Rousset à qui j'ai présenté certaines mesures inspirées des brasseurs. À une époque, les brasseurs alsaciens aidaient les entrepreneurs à monter leur établissement en leur donnant une enveloppe à fonds perdu sous réserve de justifier un certain niveau de production. Comme ces nouveaux brasseurs déclaraient des quantités toujours plus élevées que les quantités réellement produites, les brasseurs ont décidé de verser leurs aides en se fondant sur les quantités consommées.
La question qui se pose dans notre cas est de savoir si les aides versées aux producteurs locaux se répercutent sur le prix définitif. Les restaurateurs utilisent des bilans comptables qui répertorient les achats solides et les achats liquides. Ils peuvent se répartir en produits français ou régionaux et en produits internationaux. Dans ce cas, il n'est pas possible de tricher et, pour récompenser les restaurateurs vertueux, les autorités peuvent accorder une remise de fin d'année (RFA). Dans ce cas, elles encourageront concrètement les restaurateurs à acheter des produits français. La région m'a répondu qu'elle craignait que des enseignes comme McDonald's, qui peuvent également utiliser des produits locaux, ne mettent à mal les comptes publics. À l'heure actuelle, il ne faut pas se contenter de promesses et cette proposition me semblait intéressante car elle était réalisée sur la base du bilan comptable.