Merci pour vos explications, Professeur. Étant électricien de métier, il m'a été difficile de comprendre le sens de tous les acronymes, mais j'y suis finalement parvenu.
Je suis surpris d'apprendre que vous n'avez pas accès aux archives du CEA, qui est une institution publique, financée par nos impôts. Cette information me choque, et j'aimerais comprendre pour quelles raisons cette documentation est à ce point difficile d'accès. Il m'a fallu quelque temps pour comprendre que la notion de prolifération se rapportait à des documents dont la divulgation pourrait permettre la fabrication de bombes atomiques. Je conçois que de telles pièces soient verrouillées.
En revanche, il me semble légitime de s'interroger sur les difficultés d'accès aux archives médicales, qui ont été pointées dans l'audition précédente. Vous affirmez que les questions d'ordre personnel ne sont pas de votre compétence, mais elles font partie des préoccupations de notre commission d'enquête. Il ne s'agit pas de savoir si vous avez eu connaissance de ces archives, mais si elles existent, et si elles sont complètes. C'est à nous qu'il appartient de faire en sorte que ces archives deviennent accessibles et qu'elles soient « restituées » au peuple de Polynésie. Pourriez-vous nous apporter des éclaircissements sur ce point ?
Personnellement, j'ai découvert la bombe atomique avec les explosions d'Hiroshima et de Nagasaki, comme la plupart des habitants du monde. Ce 31 mai 2024, nous recevrons au Havre des Hibakusha. Leur histoire sanitaire et leur histoire de famille font partie de l'histoire de l'atome et de ses conséquences, sachant que les retombées de l'atome continuent de se manifester après trente ou quarante ans. Cette dimension est-elle intégrée à vos travaux et votre cheminement intellectuel ?