Le 23 mai dernier, le Président de la République a affirmé lors d'une interview que les collectivités locales seraient responsables de la dérive des dépenses, notamment en 2023. Ces propos ont eu pour effet de tendre fortement les relations avec les élus locaux et l'AMF. En effet, les collectivités ne peuvent voter un budget en déficit, puisqu'elles ne peuvent emprunter pour financer leur fonctionnement. Elles subissent par ailleurs un gel et une baisse des dotations depuis 2010, qui ont induit 71 milliards d'euros d'économies. Enfin, elles ont subi de plein fouet l'inflation. Partagez-vous le constat établi par le Président de la République sur la responsabilité des collectivités dans la dérive des dépenses ?
Ensuite, le rapporteur général du budget, M. Cazeneuve, a diffusé récemment une note vantant la bonne santé financière des collectivités, constat qui n'est vraiment pas partagé par les associations d'élus. Ce constat constitue un prétexte pour demander aux collectivités locales de contribuer fortement à la réduction du déficit. Trouvez-vous juste de faire contribuer les collectivités locales alors qu'elles ont plutôt conduit une politique rigoureuse dans la gestion de leurs finances ? Ne s'agit-il pas, encore une fois, de pénaliser les bons élèves, mais également de faire fi du principe de libre administration des collectivités ?