Les observateurs et conjoncturistes étaient nombreux à estimer que la croissance allait être révisée à la baisse. Je pense que le Gouvernement attendait le dernier moment pour disposer de toute l'information possible avant de procéder à une baisse de prévision. En conséquence, j'ai l'intuition que le Gouvernement ne croyait pas à ce chiffre de 1,4 %, mais je le laisserai s'exprimer à ce sujet. Il ne s'agissait pas selon moi d'une manœuvre pour manipuler l'opinion, mais plutôt de trouver le bon moment pour effectuer cette révision, compte tenu de ses implications pour les finances publiques.
Je me permets de noter que la révision de croissance s'est effectuée à la baisse, mais que le dérapage du déficit public de 4,9 % à 5,5 % par rapport au PIB est indépendant de cette révision. Malheureusement, notre compréhension du déficit public et des enjeux budgétaires dépend non seulement de la croissance, mais aussi d'autres éléments difficiles à mesurer en temps réel.