En réponse à madame la députée, j'aimerais partager mon expérience personnelle en tant qu'ancien enfant placé en famille d'accueil. Selon ce que j'ai vécu et les témoignages que j'ai entendus, il existe indéniablement des violences, que ce soit en famille d'accueil ou en foyer. Les récits de violences sont similaires dans les deux contextes. Cependant, j'ai privilégié la famille d'accueil en raison du besoin de normalité familiale et du fait que le nombre de personnes traumatisées est généralement moindre, réduisant ainsi les risques. Lors de mes visites dans certains foyers, j'ai pu constater que certains étaient bien équipés, avec des infrastructures modernes comme des piscines et des jardins spacieux. Toutefois, malgré ces installations, l'ambiance y était souvent pesante, rendant l'expérience de vie difficile à mes yeux. C'est un avis personnel, mais je pense qu'un environnement familial est plus propice à une meilleure anticipation et à une meilleure gestion des situations. En discutant avec les éducateurs lors de mes visites de foyers, ceux-ci m'ont demandé ce que je considérais comme le plus important pour un éducateur. J'ai répondu qu'il s'agissait du temps passé avec les jeunes, car c'est le seul moyen de véritablement discuter avec eux, de les connaître et de comprendre leurs angoisses. Ce processus ne peut pas être précipité ou imposé dans un créneau horaire délimité. L'éducation n'est pas une approche mécanique, mais humaine.