Lors d'un petit-déjeuner organisé au Sénat en février dernier, nous avions invité des jeunes à venir témoigner de leurs expériences et de leurs perspectives d'avenir. Deux d'entre eux, en particulier, ont souhaité participer aux échanges. Le premier, malgré certains handicaps, exprimait une véritable confiance en l'avenir et se réjouissait de la qualité de l'accompagnement dont il bénéficiait. Le second, en revanche, rencontrait davantage de difficultés en raison d'un handicap plus complexe et moins connu, et ne trouvait pas les réponses adéquates au sein de l'institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep) où il était accueilli. Il souhaitait que son handicap soit mieux compris et pris en charge par des spécialistes. Il exprimait également des besoins plus simples, comme un accompagnement personnalisé jusqu'à ce qu'il n'en ressente plus la nécessité. Il a évoqué son expérience en Itep, où une personne dédiée, bien que non spécialisée dans son syndrome, l'a considérablement aidé. Cependant, cet accompagnement a été interrompu sous prétexte qu'il allait mieux. Il a souligné l'impact négatif de cette interruption sur son avenir, insistant sur l'importance d'un soutien continu jusqu'à l'autonomie complète. Il est essentiel de comprendre que cesser d'aider ces jeunes sous prétexte qu'ils progressent les replonge dans des situations difficiles. Il est par conséquent impératif de leur permettre de bénéficier d'un accompagnement jusqu'au bout.