Vous avez, à juste titre, souligné le rôle essentiel de la Résistance, que nous avons constamment mis en valeur dans notre programme mémoriel. Je pense ici à la panthéonisation de Missak Manouchian et des résistants d'origine étrangère de l'Affiche rouge, mais j'ai aussi parlé des cérémonies dans le Vercors, sans oublier la commémoration au massif des Glières. En effet, nous sommes très sensibles, dans le programme mémoriel, à l'articulation entre Résistance et débarquement, en Normandie ou en Provence. Au mois d'août, des manifestations nationales seront spécifiquement consacrées au rôle de la Résistance.
Le 5 juin, à Plumelec Saint-Marcel, nous honorerons le rôle des résistants qui ont préparé en Bretagne le débarquement, mais aussi celui des SAS venus d'Angleterre. Ensuite, nous sommes attachés à des lieux comme le mont Faron ou la nécropole de Boulouris. En 1964, pour le vingtième anniversaire du débarquement, le général de Gaulle s'était ainsi concentré sur la Provence plus que sur la Normandie et avait permis d'établir ces lieux de mémoire magnifiques.
Toute l'Europe est concernée et nos historiens font en sorte qu'il n'y ait aucun révisionnisme historique dans notre saison. À ce titre, le rôle du front de l'Est sera rappelé, ainsi que les souffrances des populations civiles de toutes les républiques de l'ex-Union soviétique et l'héroïsme des soldats de l'Armée rouge, qui ont aussi contribué à notre libération.
Je ne peux pas répondre spécifiquement sur le projet Normandie Memory, qui ne fait pas partie de notre programme.