Merci, Madame, Monsieur, pour vos explications.
Pouvez-vous me confirmer que pour le Civen, toutes les personnes nées au-delà d'une certaine date ne peuvent pas être reconnues comme victimes des retombées radioactives ? Pourtant, même des béotiens comme moi savent qu'en raison de la décroissance radioactive, les impacts d'un tir nucléaire ou d'une catastrophe comme celle de Tchernobyl sont considérables à moyen et long termes.
J'ai consulté une étude épidémiologique réalisée en France à la suite de l'accident de Tchernobyl, qui a eu lieu en 1986. Elle porte sur les cancers de la thyroïde chez les hommes et les femmes, en France métropolitaine en particulier, entre 1975 et 1995. Cette étude met en évidence une augmentation importante des cancers de la thyroïde induits dans certains départements de France. Je pense notamment à la Corse, qui a été fortement touchée par le passage du nuage radioactif. En outre, l'exposition a été favorisée par la consommation de produits agricoles locaux, souillés par la radioactivité.
Au-delà des témoignages que vous évoquez, existe-t-il, Monsieur le président, des études épidémiologiques démontrant une systématisation qualitative et quantitative des cas de malformation infantile ou de décès à la naissance ou avant terme, à même de prouver ce que vous évoquez devant nous ?
Au-delà des difficultés que vous avez évoquées quant à l'approche mise en œuvre, avez-vous intenté des actions juridiques, voire judiciaires, envers le Civen pour faire reconnaître les conséquences des tirs au-delà de la date butoir de 1974 ?