Je voudrais juste préciser un point de sémantique. À diverses reprises, les interventions de ce jour ont mentionné la réduction de la dépense publique. Mais personne ne pense que la dépense publique sera diminuée. La véritable question consiste à savoir si elle doit augmenter plus rapidement que le PIB et donc continuer à cannibaliser une partie croissante des ressources produites chaque année par la Nation ; si elle doit augmenter un peu moins vite que le PIB, afin de libérer une partie de cette richesse produite pour d'autres usages ; ou si, le cas échéant, à certains moments, elle pourrait ne pas augmenter plus vite que l'inflation.
Je n'ai, pour ma part, jamais entendu dire que nous avions l'ambition de dépenser moins d'euros l'année suivante que l'année précédente, et je ne crois d'ailleurs pas que cela soit faisable. En résumé, la question que nous devons nous poser est celle du rythme d'évolution de la dépense publique en la comparant au rythme potentiel d'évolution de nos recettes. Je persiste à penser qu'il existe une relation entre la recette et la dépense. Si vous parlez à nos concitoyens, vous verrez que, dans l'ensemble, ce concept leur est également assez familier.
La baisse de la dépense publique en valeur absolue n'est naturellement pas à l'ordre du jour et je ne crois pas que quiconque la préconise. En revanche, le débat porte sur la vitesse à laquelle elle évolue.