Je suis pour ma part une règle beaucoup plus simple : l'équilibre vers lequel nous devons tendre si nous voulons maîtriser notre destin dans la durée. Il existe naturellement des exceptions. Lorsque l'économie ralentit, les stabilisateurs économiques agissent et nous avons vocation alors à stimuler la croissance économique de manière ciblée, afin de replacer l'économie sur son sentier de croissance potentielle. Mais une fois que cette trajectoire est rejointe, il n'y a aucune raison que les dépenses ne soient pas couvertes par les recettes.
Je rappelle que le dernier ministre des finances qui a exécuté un budget à l'équilibre s'appelait Jean-Pierre Fourcade, il y a cinquante ans. Pour autant, cet équilibre, qui figure d'ailleurs parmi nos engagements européens, doit demeurer selon moi un objectif en matière de finances publiques.