Je suis prêt à répondre à toutes les questions, à condition qu'elles soient factuelles et véridiques. Je vous invite à reprendre le programme de 2022 de Jean-Luc Mélenchon et à me retrouver la citation que vous lui prêtez. Alors, je pourrai vous répondre.
Ce que vous avez peut-être lu, c'est qu'en 2017, nous proposions que la France, dont les territoires ultramarins sont présents dans tous les océans, puisse rejoindre les différentes organisations régionales implantées dans ces territoires. C'est ce que nous avons fait en Nouvelle-Calédonie. La Guyane doit aussi pouvoir rejoindre les différentes organisations régionales existantes. Voilà tout. La France doit pouvoir agir dans les instances régionales appropriées pour que les territoires ultramarins puissent discuter avec leurs voisins et les pays limitrophes. Il ne s'agit absolument pas d'une alliance militaire. Soyons clairs là-dessus.
L'alternative à l'Otan, ce sont des accords bilatéraux, des alliances bilatérales sur des points et des projets précis, comme nous le faisons déjà avec de nombreux pays.
Concernant les industries, ma réponse est clairement négative. Nous avons demandé à la DGA si elle avait tenu un registre pour mesurer l'accroissement des ventes lié à la réintégration du commandement intégré, mais elle ne nous a fourni aucun document en ce sens, hormis le tableau des contrats OTAN de l'année 2023. Soit la DGA n'a pas les archives, soit elle ne nous les a pas fournies, soit il faut en déduire que les ventes sont vraiment dramatiquement faibles.
Ce qui est certain, c'est que nous ne vendons pas grand-chose aux pays membres de l'OTAN. Certaines exceptions confirment la règle : CaMo en Belgique et les Rafales (d'occasion) en Grèce.
Aujourd'hui, il est clair que les pays de l'OTAN ne sont pas les cibles de nos industriels. En effet, tous nos gros contrats sont conclus avec des pays hors OTAN. Cela démontre une véritable faillite et un échec, si tant est que l'ouverture de marchés pour nos entreprises fût réellement un objectif. Il suffit de voir ce qui a été concrètement poursuivi par les gouvernements successifs et si les moyens nécessaires ont été mis en place pour l'atteindre. Au vu de la diminution du nombre de représentants de la DGA au sein de la représentation permanente et au sein de l'OTAN, on peut légitimement se demander si c'était vraiment un objectif. L'État a-t-il réellement mis les moyens ? Pour moi, la réponse aux deux questions est négative.