Vingt-trois des États membres de l'Union européenne sont également membres de l'OTAN. La France a-t-elle développé une relation plus solide avec certains de ces États, ce qui lui permettrait de créer ou de maintenir un réseau de partenaires et d'alliés autour de ses positions ?
Il y a quelques mois, le gouvernement allemand avait envisagé le passage d'une Europe à trente ou trente-six membres et fait le choix de s'appuyer sur un armement non européen pour sa défense. En raison d'un possible retrait partiel ou total des États-Unis vis-à-vis de l'Europe, certains envisagent désormais que l'Union européenne joue un rôle plus important à l'avenir en matière de défense. Pensez-vous que la France anticipe correctement ces évolutions et a-t-elle établi une doctrine qui lui permettrait d'être proactive et de peser dans celle-ci ?
Je souhaiterais également rappeler que notre groupe défend l'idée d'un pilier européen au sein de l'OTAN mais également celle de sortir du pacte de stabilité européen afin de permettre d'engager les investissements significatifs que requiert une défense européenne.
Nous insistons également sur l'importance qu'un commissaire de plein exercice se charge des questions de sécurité et de défense à la Commission européenne, et sur la création d'une commission compétente sur la défense au Parlement européen. De tels outils permettraient de renforcer la position de la France et de l'Union européenne. Sans une Union européenne forte, nous ne pouvons pas avancer.