En observant les discussions au sein de l'Assemblée parlementaire de l'Otan, je constate que la France a souvent tendance à vouloir être une élève modèle, parfaite, en reprenant tous les textes à la virgule près et en mentionnant systématiquement l'Union européenne. Bien que je comprenne la démarche, il arrive un moment où elle devient contre-productive et nous fait perdre de vue l'objectif de nos discussions ou résolutions. Il est crucial de soutenir l'affirmation de ce bloc européen au sein de l'OTAN, mais il faut choisir les combats pour lesquels nous insistons sur l'Europe. En l'absence de stratégie, on met de l'Europe partout, ce qui devient irritant et nous rend moins audibles. Il serait préférable de choisir nos combats et les moments précis où nous voulons que le concept « Europe » s'impose, en ligne avec la stratégie que nous aurons décidée.
Actuellement, nous faisons face à un blocage en raison de la situation entre la Turquie, membre de l'Otan, et Chypre, membre de l'Union européenne, ce qui entrave la coopération Union européenne - Otan. Lorsque la RNS suggère de renforcer celle-ci et, pour notre pays, d'en être moteur, cela pose un vrai problème, surtout que la France soutient la Grèce, ce qui complique encore notre position. Il est essentiel de trouver et de construire une initiative politique pour avancer sur ce sujet. Le débat est vaste, mais c'est un enjeu crucial pour une coopération Union européenne - OTAN totalement efficace.