Vos positions semblent très différentes de celles, récentes, de votre tête de liste aux Européennes. Je puis vous assurer, sur la base des auditions que nous avons menées, que le retour dans le commandement intégré a accru notre influence en nous permettant de participer à l'élaboration des plans et des normes.
Avant de réintégrer le commandement intégré, les plans étaient souvent définis par les Américains et depuis notre retour, c'est exactement l'inverse qui se produit. Notre voix est écoutée et respectée, ce que nous ont confirmé le Pentagone et le département d'État. Le commandant suprême Transformation, qui prépare l'avenir de l'Alliance, nous a également assuré que la voix de la France, ses méthodes, son raisonnement et sa réflexion étaient désormais pris en compte.
Notre diplomatie mène aussi ce travail, malgré une représentation permanente sous-staffée. La France a toujours eu une voix singulière, mais elle est davantage écoutée depuis son retour dans le commandement intégré. Nous ne parlons plus dans le vide. Je donne encore deux exemples. Face à la tendance américaine de multiplier les dépenses, nous sommes régulièrement entendus et suivis sur des aspects de rigueur budgétaires. De la même manière, nous avons défendu avec succès une vision 360 degrés de la défense, plutôt que de se concentrer uniquement sur le flanc Est.
La France conserve sa voix singulière. Nous ne sommes aucunement soumis aux diktats américains, qui restent avant tout des alliés et il ne faut pas l'oublier.