Je ne sais pas ce qui se passe depuis quatre ans puisque je ne suis plus du tout dans le milieu.
Je confesse humblement mes forces et mes faiblesses. J'avais souhaité préparer une loi foncière parce que je pensais que cela favoriserait, comme vous l'avez très bien dit, le renouvellement des générations et l'installation de nouveaux agriculteurs plutôt que l'agrandissement continuel des exploitations. Cependant, après de longs mois de travail avec la Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FNSAFER) et les syndicats agricoles, nous nous sommes aperçus que nous n'étions pas prêts. On peut avoir envie de préparer une loi, encore faut-il savoir ce que l'on veut y mettre ! Du reste, nous étions en pleine période de covid et avions d'autres problèmes à gérer – nous voulions nous assurer que les gens avaient de quoi manger et nous craignions que la situation ne tourne mal dans les grandes surfaces, puisque les déplacements des camions approvisionnant ces dernières étaient difficiles. Dans ces conditions, je me suis trouvé incapable de faire cette loi foncière et j'ai donc annoncé que j'y renonçais.