Il n'y en a pas au sein du ministère de l'agriculture. Cependant, des lobbys s'expriment tous les jours dans notre pays. J'avais expliqué à l'époque que la politique menée par un ministre, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre, ne consistait pas à faire la somme de tous les lobbies mais qu'elle devait au contraire être cohérente, avoir du sens.
Je ne considère pas que les syndicats agricoles – la Coordination rurale, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), la Confédération paysanne –, que j'ai beaucoup reçus, sont des lobbies. En revanche, ils se font parfois les porte-parole des lobbies.
J'assume la déclaration que vous avez citée. Il n'empêche que les services du ministère de l'agriculture ont travaillé avec tout le monde. Des groupes de pression, des ONG, des syndicats, des grandes entreprises de l'agroalimentaire, des multinationales – je ne sais pas si l'on peut qualifier ces structures de lobbies – sonnent à la porte du ministère pour faire valoir leurs revendications, ce qui est bien normal. Cependant, j'assume le fait que ce n'est pas de la pression de tel ou tel lobby que dépend la définition de telle ou telle politique agricole. C'est ainsi que je crois avoir agi, modestement. J'ajoute que nous dépendons tellement de la politique européenne que les orientations de la politique agricole française sont moins importantes lorsqu'on les regarde séparément.