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Intervention de Didier Guillaume

Réunion du mercredi 29 mai 2024 à 9h00
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Didier Guillaume, ancien ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Lors de plusieurs conseils des ministres, discussions bilatérales et rencontres avec mes homologues, je n'ai cessé d'évoquer ces distorsions de concurrence. J'en ai notamment parlé avec le ministre de l'agriculture espagnol, parce qu'il faut bien admettre que la distorsion de concurrence dont nous pâtissons le plus est avec l'Espagne, en particulier pour les fruits et légumes – pour la truffe également, et j'y suis sensible en tant que Drômois, mais ce n'est pas le sujet qui nous occupe aujourd'hui.

Relisez les discours prononcés par le Président de la République en marge des réunions de chefs d'État et de gouvernement ou à l'occasion des vœux : il a lui-même beaucoup parlé des distorsions de concurrence que nous voulons combattre.

J'ai dû dire mille fois que nous ne voulions plus de surtranspositions, qui sont mortifères pour l'agriculture française. La France est pourtant spécialiste en la matière : nous en avons fait beaucoup parce que nous voulions toujours faire mieux et monter en gamme… À une certaine époque, c'était sûrement bien, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas.

S'agissant des critiques portant sur la complexité et la bureaucratie, il me semble que depuis les panneaux à l'envers et les consignes données par le Président de la République et le Premier ministre, les préfets de région et de département travaillent beaucoup avec les chambres d'agriculture et les syndicats agricoles et que les choses évoluent dans le bon sens.

Ce n'est pas parce que j'ai dit qu'il n'y avait plus de nouveaux bâtiments d'élevage que je suis décliniste. J'essaie d'être concret : j'aimerais que des poulaillers soient construits, entourés de vastes étendues où les volailles pourraient courir en plein air, mais je crains que cela ne soit difficile aujourd'hui – pas uniquement à cause de la complexité administrative, mais aussi et surtout parce que nos concitoyens ont du mal à accepter ce genre d'installations. Pour ma part, je suis absolument favorable à l'agriculture et je souhaite le développement des exploitations. S'il y a un besoin de poulaillers et que de nouveaux bâtiments sont construits, tant mieux !

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