L'agriculture française doit être productive, interfilières autant que possible, capable de nourrir le peuple français et d'exporter ses productions excédentaires. La souveraineté alimentaire, c'est aussi un approvisionnement sûr. La question n'est pas tant de définir la souveraineté alimentaire que de se demander comment assurer tranquillement une alimentation de qualité à nos concitoyens pour les trente ans à venir. Elle sera produite en France mais aussi ailleurs – ne nous racontons pas d'histoires –, car nous ne vivons pas en autarcie. L'agriculture française n'est pas à même de nourrir à 100 % la population française et ne le sera jamais.
La souveraineté alimentaire implique de relever les normes européennes au plus haut niveau. Elle suppose aussi de réfléchir à l'évolution de l'agriculture française pour que celle-ci produise mieux, c'est-à-dire autant ou plus mais en réduisant au maximum son impact sur l'environnement.
Les gens mangent beaucoup de fruits tropicaux ; nous sommes bien obligés de les importer. Nous avons la chance d'avoir des DROM (départements et régions d'outre-mer), mais nous nous approvisionnons aussi en Afrique et ailleurs. Ce qu'il faut, c'est sécuriser notre approvisionnement. Il ne peut pas se passer pour les produits agricoles et alimentaires ce qui se passe actuellement avec les pénuries de médicaments.