Il n'est pas nécessaire d'être grand agronome pour comprendre qu'une diminution du recours aux produits phytosanitaires, que les agriculteurs n'utilisent pas de gaieté de cœur, s'accompagne forcément de baisses de rendement. L'étude d'impact du règlement sur l'utilisation durable des pesticides, dit règlement SUR, certes intervenu après votre départ du ministère, l'a d'ailleurs confirmé.
N'y voyez pas une mise en cause personnelle. Ce que vous avez voulu faire était dans l'air du temps. Mais vous voyez bien qu'il y a eu, au moins à ce moment-là, une erreur d'appréciation. Vous disiez que le but était de garantir les productions, mais vous défendiez au niveau européen l'objectif de moins 50 % – et ce combat n'a pas été facile, ce qui rend les choses encore plus graves : c'est bien la France qui a imposé cette diminution, sans étude d'impact mais alors que l'on en connaissait, intuitivement, les conséquences sur la production.