J'ai obtenu du secrétariat général aux affaires européennes (SGAE) un document préparatoire du Conseil agriculture et pêche du 27 janvier 2020. La position française est la suivante : elle regrette l'absence d'objectifs chiffrés de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires dans le Pacte vert et demande un objectif de réduction de 50 % des pesticides chimiques à l'échelle européenne ; elle insiste également sur la nécessité d'augmenter la part des surfaces cultivées en agriculture biologique au niveau européen, avec un objectif de 15 %.
Je m'interroge sur ce chiffre de 50 %, qui est issu du Grenelle de l'environnement. Une commission d'enquête a démontré que l'objectif de la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % avait été décidé sur un coin de table, et la commission d'enquête sur les phytosanitaires a avancé que l'objectif de réduction des pesticides avait été retenu de façon arbitraire et sans étude d'impact. J'ajoute que les 15 % de surfaces cultivées en bio auront forcément un impact sur la production.