Ne s'opposent pas, pour nous, le fait d'être le premier vendeur en France de produits carnés et celui d'avoir des ambitions sur les protéines végétales. Nous avons des millions de clients qui souhaitent avoir accès aux protéines végétales, notamment pour des questions d'empreinte carbone ou de convictions personnelles. Ma mission, c'est de leur offrir le choix. Alors qu'une nouvelle tendance extraordinairement puissante se développe et qu'un certain nombre de consommateurs y sont attachés et ne veulent plus de protéines animales, je ne peux pas leur fermer la porte. On développe des gammes de protéines végétales – dans le cas que vous citez, c'est avec un partenaire, mais nous le faisons aussi dans notre marque. Mon rôle est d'être un distributeur universel de produits et de capter les nouvelles tendances. Des concurrents peuvent vendre ces produits, des clients me les demandent : s'ils ne vont pas chez Carrefour, ils iront ailleurs. Cela ne m'empêche pas de continuer à investir dans nos filières de produits carnés, qui sont essentiels au faire-venir de l'immense majorité de nos clients.