Je redis, même si vous l'avez parfaitement compris, que c'est un bureau d'achats européen. Nous avons une empreinte européenne : je ne me suis pas allié, pour acheter, avec un acteur belge avec lequel je n'aurais aucun rapport ou avec un acteur allemand que je ne connaîtrais pas. Carrefour Italie achète avec Carrefour Espagne, Carrefour France et Carrefour Belgique. C'est notre plaque européenne : nous avons mis en place une supply chain européenne, un approvisionnement européen et nous discutons avec de grands acteurs de l'industrie agroalimentaire. Je vais vous en donner, très vite, la liste, pour que vous puissiez toucher du doigt le fait qu'il ne s'agit pas de l'industrie agroalimentaire française : Red Bull, Mars, Reckitt, Procter & Gamble, Mondelez, Heinz, Unilever, Beiersdorf, PepsiCo, McCain. Je suis en face de grandes multinationales industrielles – j'ai un profond respect pour elles – qui négocient sur tous les territoires.
Le choix que nous avons fait est de leur dire que lorsqu'ils discutent avec nous, ils le font avec Carrefour en Europe. Leur intérêt est de fragmenter les marchés, ce qui n'est pas autorisé au niveau européen : une amende extraordinairement élevée, de 320 millions d'euros si mes souvenirs sont bons, vient d'être infligée à Mondelez, qui ne respectait pas la possibilité d'acheter au niveau européen quand on est sur le territoire européen.
Nous avons installé notre bureau d'achats en Espagne, qui n'est pas du tout, comme vous le savez, un paradis fiscal ou un pays qui n'aurait pas de normes, parce que nous avons nos équipes d'achat dans ce pays. Je vais laisser M. Vallée présenter les seules différences qui existent, notamment au sujet des dates butoirs pour les négociations.