La première chose qu'il faut avoir en tête, parce qu'on dit souvent que le SRP+10 représente une marge de 10 %, c'est qu'on part d'un SRP qui n'est pas économique, mais juridique, dans lequel auparavant étaient seulement intégrés les coûts de transport – l'ensemble des coûts de distribution n'étaient pas inclus. Les 10 % ne représentent donc pas nécessairement les coûts de distribution. Il y a 10 % de plus, mais cela ne veut pas dire, économiquement, que le distributeur va faire 10 % de marge sur chacun des produits : cela peut être 0 %, même avec le SRP+10.
Nous avons transmis des éléments au Gouvernement en application de la loi Descrozaille. Il était possible de faire un raisonnement 2019 versus 2018, parce que la base était alors nulle, afin de déterminer ce qui s'est passé. Pour les années suivantes, c'est beaucoup plus compliqué car on ne sait pas, en réalité, ce que la base d'avant voudrait dire avec un SRP différent. Ce que nous avons indiqué au Gouvernement, c'est que, outre les effets exposés par M. Bompard, l'instauration du SRP+10 a représenté 50 millions de plus pour Carrefour en 2019 et, la même année, un effort supplémentaire pour les filières de 90 millions de la part de Carrefour en France.