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Intervention de Hélène Colombani

Réunion du mercredi 5 juin 2024 à 17h15
Commission d'enquête sur les difficultés d'accès aux soins à l'hôpital public

Hélène Colombani, présidente de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) :

En tant que coprésidente d'une CPTS, je connais bien ce sujet. Les CPTS ne fournissent pas de soins directs, mais elles interviennent au niveau territorial : elles permettent de créer des dynamiques entre professionnels et de structurer des parcours de soins. Par exemple, durant la crise de la covid-19, nous avons pu nous organiser sur un territoire pour monter des centres de vaccination et des centres covid.

Les CPTS ne sont pas des effecteurs directs de soins comme les centres et maisons de santé. Néanmoins, elles peuvent occuper une place intéressante, en particulier si nous les intégrons dans une véritable dynamique de création de parcours de santé sur les territoires. Envisager la médecine de demain comme une médecine d'équipe relève davantage d'une réflexion.

Les professionnels sont formés dans leurs filières respectives, il n'existe aucune formation pluriprofessionnelle. Les conventions nationales sont monoprofessionnelles, toutes les décisions importantes et la formation se déroulent en silos. Si nous continuons ainsi, il sera évidemment impossible de créer de véritables synergies.

Il est nécessaire de réorganiser les informations concernant les budgets des villes. La réponse à cette question dépend de la taille des centres de santé.

Pour une ville de cent mille habitants comme Nanterre, les compensations budgétaires s'élèvent à environ sept cent mille euros par an : cela représente le coût annuel pour la collectivité. Pour illustrer davantage, notre service comprend environ 130 personnes, incluant les centres de santé et le service de prévention. Nous gérons également deux PMI en délégation de gestion, un planning familial, un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic de l'État (CeGIDD), un centre de vaccination, un centre médico-sportif et un espace santé jeune.

Nous recevons des financements de l'agence régionale de santé et des subventions pour les actions de prévention. De plus, nous avons un contrat local de santé et un contrat local de santé mentale.

La complexité réside dans la réalité des budgets des communes, car il n'existe généralement pas de comptabilité analytique. Le mode de comptabilité est complètement différent, avec des services supports de la ville tels que la direction des ressources humaines (DRH) et la direction des services d'information et des télécommunications (DSIT) pour l'informatique.

En résumé, le poste principal du budget de fonctionnement concerne essentiellement les ressources humaines, qui représentent environ 90 % des dépenses de fonctionnement de nos structures.

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