Je constate une progression notable, car nous sommes également incités à accompagner les enfants vers leur sortie de l'ASE. Nous nous efforçons désormais de construire des parcours au sein même des maisons d'enfants. Par exemple, dans notre foyer de Saint-Germain, nous avons mis en place une équipe spécialisée dans l'accompagnement des jeunes de 16 à 21 ans, afin d'assurer une transition la plus fluide possible. Cette équipe inclut un chargé d'insertion en lien avec les missions locales et les foyers d'hébergement, qui oriente les jeunes vers les dispositifs de droit commun. Aujourd'hui, nous sommes mieux équipés qu'il y a quelques années, où les enfants les plus discrets pouvaient échapper à l'attention des professionnels. Cela représente une avancée significative.
Concernant les contrôles et les enquêtes, je tiens à préciser que nous en subissons de nombreux, contrairement à certaines idées reçues. Nous faisons face à des enquêtes flash et à des inspections départementales inopinées, qui vérifient la conformité de nos établissements aux lois et règlements en vigueur. Actuellement, nous devons nous conformer à une évaluation calquée sur le secteur hospitalier et médico-social. Nous avons déjà réalisé plusieurs évaluations dans nos établissements. Une évaluation selon le référentiel de la HAS comporte 157 questions posées aux équipes. Elle ne se limite pas au directeur, mais inclut des recoupements avec les équipes de nuit, de jour, ainsi que le personnel de cuisine et de service. Cette évaluation, qui dure environ une semaine, concerne tous les aspects de la vie de l'établissement et de l'association. Les organismes habilités par la HAS vérifient minutieusement chaque aspect. Nous sommes donc bien familiers avec les contrôles et les évaluations.