Tout d'abord, à propos de l'indicateur, je rappelle que nous continuons à calculer le Nodu pour avoir une cohérence statistique intertemporelle. Le HRI 1 est quant à lui retenu comme référence pour notre trajectoire.
Au sujet de la mission de l'Inrae, je n'ai pas d'idée préconçue sur les options qui seront envisagées par les scientifiques. Je sais simplement que le HRI 1 a cela d'intéressant qu'il prend en compte la nocivité des produits. Sa faiblesse est en revanche que les facteurs associés à la nocivité ne sont pas complètement fondés scientifiquement.
À propos des objectifs ciblés de réduction des risques pour la santé et l'environnement, nous suivons particulièrement la réduction des CMR1 et CMR2, les substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, qui ont respectivement diminué de 95 % et de 30 % depuis 2015 – attention, je rappelle que les reclassements de CMR1 et de CMR2 modifient parfois les bases de comparaison. En tout état de cause, l'objectif est bien de procéder de façon ciblée et, dans les statistiques que nous continuerons de publier, nous distinguerons bien chacun de ces postes.
Enfin, les usages qui diffèrent au sein de l'Union européenne sont très précisément l'un des enjeux du comité des solutions. Début juillet, nous aurons une vision très claire des écarts entre la pharmacopée d'un agriculteur par exemple belge par rapport à celle d'un agriculteur français. Ces écarts sont souvent liés à des politiques industrielles différentes : ainsi, un industriel peut ne pas avoir déposé une AMM en France, ou ne pas avoir élargi une AMM à telle ou telle culture dans son dossier français. De nombreuses circonstances peuvent expliquer ces écarts, qui ne sont pas voulus par le politique mais tiennent à l'application concrète du processus d'homologation. D'où l'intérêt d'homogénéiser, autant que possible, les AMM, la difficulté résidant dans les différences pédoclimatiques entre les pays.