Je suis un peu perdue dans vos arguments. Marine Le Pen déclarait le 28 novembre 2017 : « je considère que Monsanto est une entreprise criminelle. Ces entreprises qui, en toute connaissance de cause, empoisonnent notre santé et celle de nos enfants. » Elle disait aussi : « Voyez les pesticides, herbicides et autres phytosanitaires, dont le résultat économique est sans aucun doute négatif une fois pris en compte tous les effets secondaires. » Elle attaquait alors la décision de la Commission européenne de renouveler l'autorisation du glyphosate.
Nous, nous sommes dotés d'une continuité, à la fois idéologique et dans la mise en œuvre de nos politiques. Nous avons retenu le principe « pas d'interdiction sans solution », ce qui impose de travailler sur les solutions et d'anticiper les risques d'interdiction. Concernant le glyphosate, nous avons une approche d'évaluation comparative qui permet d'adapter nos usages à l'émergence de solutions alternatives aux produits utilisés et de renforcer les liens entre les instituts européens. Nous devons également renforcer la recherche, mais en accompagnant les agriculteurs tout le long de la mise au point des solutions alternatives, afin qu'ils puissent passer les une, deux, trois ou quatre années qu'elle durera.
En revanche, vouloir interdire tous les produits phytosanitaires il y a sept ans et vouloir désormais tous les autoriser, ce n'est pas sérieux.