La question des produits phytosanitaires est extrêmement importante et touche beaucoup d'acteurs dans le pays. Or, les inexactitudes sont nombreuses et il me semble important de prendre le temps de définir le sujet. Merci d'avoir mentionné les travaux du président Travert et de Dominique Potier sur la vente-conseil et ceux de la commission d'enquête que j'ai eu l'honneur de mener avec le même Dominique Potier sur les produits phytosanitaires.
Le comité des solutions me semble être de nature à conjurer le défaut de coordination interministérielle que nous avions relevé, l'action publique étant trop souvent conduite en silo. Pourriez-vous nous en dire plus, même si ce comité est très récent, sur sa composition et ce que vous en attendez en matière de changement de culture ? Certains acteurs ne fonctionnent pas de façon suffisamment coordonnée – il en va ainsi du réseau Dephy avec le réseau des chambres ou l'Office français de la biodiversité. À cet égard, la dimension collégiale du comité me semble très intéressante.
Ma deuxième question porte sur le machinisme. Je crois qu'il faut politiquement assumer, comme le fait le groupe Renaissance, qu'il n'y a pas de renoncement à la compétitivité de notre agriculture et qu'il y aura à l'avenir des investissements. Le mot d'industrialisation est perçu à tort de manière péjorative. Or, au-delà des NBT (New Breeding Techniques) que vous avez citées – sujet important sur lequel les Américains prennent beaucoup d'avance – des solutions comme le désherbage mécanique et la pulvérisation de précision sont aussi des moyens d'atteindre les objectifs d'Écophyto 2030. Les acteurs du machinisme font-ils bien partie du comité des solutions et, plus largement, de la stratégie présentée ?